« Pas en notre nom! »

Femmes formées, engagez-vous sur le marché du travail… cela permettra de réguler l’immigration qu’elle disait !!!

La Conseillère fédérale Sommaruga, dans un raisonnement d’une inventivité et d’une cohérence douteuse, affirme lors du 1er mai que si l’on améliorait les possibilités de concilier travail et famille, cela permettrait aux femmes suisses formées d’ investir plus le marché du travail et donc de réguler l’immigration.

La mise en opposition du travail des femmes et de l’immigration est fausse, problématique et dangereuse. Elle nous rappelle tristement certaines résistances à l’entrée des femmes sur le marché du travail « parce qu’elles nous volent notre travail, font pression sur les salaires, et n’ont pas vraiment besoin de ce revenu puisque leur mari les finance ». Nous refusons que le féminisme soit instrumentalisé par des discours xénophobes !

>Exprimez votre désapprobation à Mme Sommaruga en envoyant ce texte!

Madame la Conseillère Fédérale,

Vous évoquiez lors de votre discours du 1er mai le gaspillage économique que représentent les personnes bien formées ne participant qu’à la production non marchandisée du travail domestique : les femmes. Au premiers mots de ce discours nous, femmes, féministes, pleines d’espoirs et de convictions, battions des mains, la mine réjouie. Mais la suite de vos propos a rapidement mis fin à notre enthousiasme. En fait, aucune proposition de mesure pour lutter contre les inégalités de salaire – on sait toutes combien les patrons sont braves, et ne font jamais de différence entre leurs employés et leurs employées, bien-sûr- ou des mesures pour diminuer et mettre fin à l’exploitation des femmes dans le travail domestique. Juste un lien absurde et scandaleux : les femmes formées sous-employées pour lutter contre l’immigration.

Il est inacceptable que vous utilisiez la cause des femmes pour couvrir vos propos xénophobes. Ne créez pas entre deux groupes sociaux discriminés une concurrence qui n’a pas lieu d’être.

Meilleures salutations féministes,