Women! et Wadjda

En mars, il y a deux rendez-vous pour les féministes des salles obscures

Tout d’abord, le cycle Women! proposé par le City Club de Pully en mars, avec La Bande des Jotas (Marjane Satrapi), Sur la planche (Leïla Kilani), La Naissance des pieuvres et Des Epaules solides, (Ursula Meier). Puis la projection de Wadja, film saoudien événment par la cinémathèque le 24 mars au Capitole (17h).
WOMEN !
4 films et 4 concerts menés par des femmes.

Erika Stucky le 15 mars, Elina Duni et Bessay Myftiu le 24, A. Spell le 29 et Oh ma Lune le 30 mars.

DES ÉPAULES SOLIDES
DE URSULA MEIER

AVEC LOUISE SZPINDEL, JEAN-FRANÇOIS STÉVENIN, GUILLAUME GOUIX

FICTION, SUISSE, 2002, 96’, V.O. FR., 12/14

Premier long métrage de la réalisatrice de Home et de L’Enfant d’en haut. Sabine est une adolescente qui se destine à devenir une athlète de haut niveau. Elle suit sa scolarité dans un internat sport-étude sous la houlette de Gelewski dont elle ne cesse de critiquer les choix et les méthodes d’entrainements. Sabine n’a qu’un but en tête : améliorer ses performances. A force de vouloir une maîtrise absolue de son corps, Sabine finit par être dans le déni d’elle-même…
Festival de Cannes 2002, ACID


LA NAISSANCE DES PIEUVRES
DE CÉLINE SCIAMMA

AVEC PAULINE ACQUART, ADÈLE HAENEL, LOUISE BLACHÈRE

FICTION, FRANCE, 2007, 85’, V.O. FR., 16/16
Dans le secret des vestiaires, quelque chose grandit en Marie, Anne et Floriane. La violence du désir qui surgit pour la première fois, entre elles, contre elles. Dans la solitude de leurs chambres, les filles de 15 ans ne sont pas ce qu’on croit… même si elles ne l’avoueraient jamais.
Festival de Cannes 2007, Un Certain Regard
FILM INÉDIT EN SUISSE
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SUR LA PLANCHE
DE LEÏLA KILANI

AVEC SOUFIA ISSAMI, MOUNA BAHMAD, NOUZHA AKEL

FICTION, FRANCE, MAROC, ALLEMAGNE, 2011, 106’, V.O. s-t FR., 16/16
Tanger – Aujourd’hui. Quatre jeunes femmes de vingt ans travaillent pour survivre le jour et vivent la nuit. Elles sont ouvrières réparties en deux castes : les textiles et les crevettes. Leur obsession : bouger. De l’aube à la nuit, la cadence est effrénée, elles traversent la ville. Temps, espace et sommeil sont rares. Ainsi va la course folle de Badia, Imane, Asma et Nawal…
Festival de Cannes 2011, Quinzaine des réalisateurs
Film Inédit en suisse
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LA BANDE DES JOTAS

DE MARJANE SATRAPI
AVEC MARJANE SATRAPI, MATTIAS RIPA, STÉPHANE ROCHE
FICTION, FRANCE, 2012, 74’, V.O. FR., 16/16

Nils et Didier arrivent dans le sud de l’Espagne pour participer à un tournoi de badminton. Arrivés à l’hôtel, ils se rendent compte qu’ils se sont trompés de valise. La femme qui possède leur bagage leur donne rendez-vous pour procéder à l’échange. Bouleversée, elle leur explique avoir de gros problèmes avec la bande de mafieux qui a tué sa sœur. Cinq tueurs dont les prénoms commencent tous par des « J » semblent être à ses trousses… Après Persepolis et Poulet aux Prunes, Satrapi réalise pour la première fois un film non adapté d’un de ses romans graphiques.

Festival de Rome 2012

film inédit en suisse

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WADJDA
Le 24 mars à 17h au Capitole

Avant-première: Wadjda de Haifaa Al Mansour

Découvert l’an dernier à la Mostra de Venise, Wadjda de Haifaa Al Mansour constitue à tous égards un véritable événement – cinématographique, culturel et politique. D’abord parce qu’il s’agit du premier long métrage réalisé en Arabie saoudite, pays sans salles de cinéma et qui proscrit le septième art (les rares autres films saoudiens ont été tournés à l’étranger). Ensuite parce que son auteure, qui sera présente le 24 mars au Capitole pour l’avant-première du film, est une femme; et qu’elle aborde justement dans cette fiction les conditions de vie – habituellement passées sous silence – de ses concitoyennes, en s’inspirant bien sûr de sa propre expérience.

Haifaa Al Mansour
Haifaa Al Mansour est la première femme réalisatrice d’Arabie Saoudite. Après avoir étudié la littérature à l’Université américaine du Caire, elle a obtenu un master en cinéma à l’Université de Sydney. Le succès de ses trois premiers courts métrages et de son documentaire Women Without Shadows a permis de poser la question de l’ouverture de salles de cinéma dans le Royaume, où son travail est à la fois admiré et controversé, car mettant en lumière des sujets tabou: la tolérance, les dangers de l’orthodoxie, et la nécessité d’un regard critique sur la culture traditionnelle saoudienne. A travers ses films et son travail dans les médias TV et papiers, Al Mansour est reconnue pour briser ce mur de silence qui entoure les vies recluses des femmes saoudiennes et faire entendre leurs voix.

> Réservations: www.cinematheque.ch/wadjda

> FILM CHAUDEMENT RECOMMANDE PAR CAUSETTE !

Sortie en salles le 3 avril.
Wadjda est aussi projeté au Festival international de films de Fribourg (16 au 23 mars),
> www.fiff.ch