En ce 1er mai, journée de lutte des travailleuses et travailleurs, Feminista! vous conseille un reportage intéressant de Temps présent (30.04) sur les inégalités salariales entre femmes et hommes. A noter particulièrement cette citation qui transpire le mépris pour les femmes et leurs luttes, dans la bouche de Blaise MATTHEY, Directeur de la Fédération des entreprises romandes:
« Je constate, peut-être qu’indépendamment des chiffres, il n’y a pas forcément un sentiment de discrimination particulièrement chez les travailleuses elles-mêmes, donc chez les employées elles-mêmes. Parce que si ce sentiment était très très fort, eh bien nous aurions sans doute une multiplication des procédures judiciaires, et en particulier des procédures collectives. (…) Y-a-t-il vraiment un problème si on n’utilise pas les voies judiciaires à disposition? »
Donc, si on a tout bien compris, certes les femmes sont payées moins que les hommes (le monsieur ne conteste pas les chiffres, il dit qu’il faut voir au-delà … ), mais comme les procédures judiciaires ne sont pas nombreuses, le sentiment de discrimination n’existe pas à ses yeux, et donc la discrimination elle-même non plus! C’est vrai qu’une procédure longue (certains cas durent jusqu’à dix ans, semés d’embûches), coûteuse (frais d’avocat-e), et qui menace la sécurité de l’emploi de ces femmes (certaines entreprises licencient les personnes en procédure, alors que la Loi sur l’égalité interdit formellement le licenciement) est à portée de toutes…