Email du syndicat SSP qui a accompagné Mme C. dans ses démarches // Jeudi 29 mars 2012
Chères et chers ami-e-s,
Tout d’abord un grand merci pour être venu-e-s soutenir Mme C. hier lors de l’audience qui portait sur les mesures provisionnelles urgentes visant à annuler le licenciement de Mme C. Je pense que vous avez envie de savoir comment les choses se sont passées.
Et bien Mme C. est satisfaite et soulagée, après tant de mois de tensions :
- Le licenciement a été annulé ;
- La fin des rapports de travail est fixée à fin août 2012 ;
- Une indemnité correspondante à 4 mois de salaire est versée ;
- Un montant de 21’600 francs à titre de « complément de salaire » est versé ;
L’employeur et les cantons ont donc dû reculer. Il est très rare qu’un employeur revienne sur un licenciement. De même, ils ont accepté de verser l’entier de la différence de salaire réclamée par Mme C.
Mais il y a un mais, et même deux :
1. La fin des rapports de travail laisse un goût amer. Mme C. n’avait plus le cœur de revenir sur son lieu de travail. Sa santé s’est dégradée en raison des pressions qu’elle subissait depuis des mois. Ça ne pouvait plus continuer. Pourtant, c’est rageant de voir, que, encore une fois, c’est l’employée qui revendique sont droit légitime à un salaire égal, qui finit par quitter son emploi ! Dans ces conditions, difficile d’appliquer la Loi sur l’égalité !
2. Ni l’employeur ni les cantons n’ont eu le courage de reconnaître l’inégalité salariale, d’où le terme générique de « complément de salaire ». Ils ont même voulu préciser qu’ils ont accepté l’accord dans un « esprit transactionnel » sans accepter d’avoir une responsabilité. C’est consternant !
Le combat pour l’égalité est loin d’être terminé. Notre mobilisation pour le respect de la LEg doit continuer !
Vous trouverez le protocole d’accord sur http://www.ssp-vpod.ch/femmes/egalite.html