Ainsi donc, le Conseiller fédéral Burkhalter reprend «Droits de l’homme» au lieu de «Droits humains»… C’est vrai ça, pourquoi s’embarrasser de termes qui rappellent l’égalité des sexes ?! Vous trouverez l’opinion d’Amnesty International ci-dessous.
Et si vous aimeriez, comme nous, envoyer un petit mot au secrétariat du Conseiller fédéral Burkhalter, voici une proposition… à ajuster à votre guise !
Monsieur le Conseiller fédéral,
Vous avez trouvé de bon ton de rebaptiser les « Droits Humains » en « Droit de l’Homme ». Comme je vous comprends. C’est vrai ça pourquoi s’embarrasser de termes qui rappellent l’égalité des sexes? A quoi bon nommer les choses, les mots n’ont, cela est bien connu, aucun valeur symbolique. Nous vous proposons, pour la prochaine fois de vous essayer à une autre nouveauté de les rebaptiser « Droit de l’Homme Alpha Dominant », les choses auront au moins le mérite d’être parfaitement claires.
Avec mes meilleures salutations féministes,
…
—–
Opinion signée par Manon Schick, directrice de la Section suisse d’Amnesty International
Parue le 7 février 2012 dans le quotidien 24 Heures.
Et les droits humains, Monsieur Burkhalter?
«Droits de l’homme» au lieu de «Droits humains»
Les droits humains sont d’autre part totalement absents de la politique nationale. Ils ne sont mentionnés ni dans le domaine de la migration où ils sont pourtant mis à mal depuis quelques années, ni dans celui de la cohésion sociale, alors même qu’en Suisse beaucoup subissent encore et toujours des discriminations, que ce soient les personnes de confession musulmane, les gens du voyage, les homosexuels, etc. Et que dire de l’égalité entre femmes et hommes, de la protection contre la violence au sein du couple, ou encore de la lutte contre l’impunité, autant de domaines qui mériteraient de figurer parmi les priorités de notre gouvernement!
Le programme de législature n’est pas de la seule responsabilité de Didier Burkhalter. Et la promotion des droits humains n’est pas l’apanage des affaires étrangères. C’est à l’ensemble du Conseil fédéral qu’incombe la tâche de faire respecter les droits fondamentaux en Suisse et de les promouvoir à l’étranger. Dommage que le programme de législature soit presque muet à ce sujet. Une occasion ratée, à laquelle il est heureusement encore temps de remédier par une vraie politique de défense des droits fondamentaux.
Voir la réponse des services de Burkhalter (avril 2012)
Pingback: Demandez Les Galopines ! « feminista!
Pingback: Burkhalter répond à Feminista! « feminista!