Touche pas à ma LEg !

Le Canton de Vaud c’est un peu comme le Moyen Âge… Demander l’égalité salariale peut, encore en 2012! se solder par un licenciement… alors même que cela est parfaitement I N T E R D I T !!!

Rassemblement de soutien à Mme C.
Le 15 mars 2012, à 17h30
devant le Tribunal des Prud’Hommes
(Esplanade de Montbenon).

Voici l’histoire :

Mme C. est ingénieur agronome. Elle travaille depuis mars 2009 pour une entreprise de la région lausannoise, qui accompli un travail d’intérêt public. Elle est engagée d’abord à 40%, puis  à 60%. Dès le 1er mai 2010 elle occupe une nouvelle fonction en tant que responsable de dossier, en octobre de la même année, elle assume une responsabilité supplémentaire. Fin octobre 2010, ayant constaté que son salaire est largement inférieur à celui de ses collègues masculins : elle touche, pour un équivalent plein temps 5’500 francs, alors que ses collègues masculins touchent  7’000 à 7’500 francs, soit un écart de 1’500 francs par mois ! Trouvant cette différence injustifiée,  elle adresse un courrier à sa hiérarchie. Au bout de plusieurs échanges, l’entreprise refuse toujours de reconnaître l’inégalité salariale, alors que Mme C. fait valoir qu’elle a  la même formation, langue, expérience, cahier des charges et responsabilité que ses collègues mieux payés.

Face au refus persistant d’entrer en matière, Mme C. dépose en mai 2011, une requête en conciliation au Tribunal des Prud’hommes. La conciliation échoue au mois de septembre 2011. Alors que les pressions au travail se multiplient, l’avocat de la dame, Me Dolivo, dépose, au mois de novembre, une plainte pour inégalité salariale selon la LEg. La procédure est en cours.

Les pressions sur Mme C. se sont poursuivies jusqu’au licenciement intervenu fin janvier au mépris de la LEg qui interdit le licenciement pendant toute la durée de la procédure et les six mois qui suivent sa clôture ! L’avocat a immédiatement déposé une requête de mesures pré-provisionnelles et provisionnelles afin d’exiger la réintégration de Mme C.

La plainte de Mme C. est exemplaire non seulement en ce qui concerne l’inégalité salariale, mais également, malheureusement, en ce qui concerne la difficulté de faire appliquer la LEg. Encore une fois, le combat pour l’égalité se montre long et semé d’embûches. Si on ne peut que louer le courage dont fait preuve Mme C., tout comme les autres femmes qui ont osé déposé plainte, il est déplorable de voir à chaque fois le même triste scénario se répéter.

Il est important que le réseaux des femmes se mobilisent : dans l’immédiat, faites circuler l’information et venez soutenir Mme C. au Tribunal lors de l’audience concernant les mesures provisionnelles le 15 mars.

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