Le 1er mai est historiquement une journée de lutte et de mobilisations des travailleuses et travailleurs. Cette année, quelques jours avant la votation sur le salaire minimum (18 mai), la manifestation du 1er mai prend une teinte particulière: 70% des personnes gagnant moins de 4’000 francs sont des femmes, le cortège sera donc cette année animé essentiellement par des femmes féministes et syndicalistes. Résultat d’un processus de division sexuée du travail*, les secteurs largement féminisés sont dévalorisés, précarisés et sous payés par les patrons. Il est tant que cela cesse! Les beaux discours sur l’égalité salariale ne suffisent pas. Battons-nous pour la défendre! Voter oui le 18 mai au salaire minimum ne résoudra pas entièrement le problème des inégalités salariales, mais c’est un pas concret pour revaloriser des professions féminisées et sous-payées!
Manifestons aujourd’hui à 17h à la place de la Riponne!
Rejoignez le tronçon féministe!
Pour l’occasion, Feminista a concocté spécialement un numéro des « Galopines » sur le salaire minimum! On vous laisse le découvrir et on vous encourage à ne pas céder au chantage à l’emploi et aux arguments mensongers des patrons et des partis bourgeois, mais à voter OUI le 18 mai au salaire minimum pour tou-te-s!
Découvrez les Galopines sur ce lien: galopines_1ermai
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* Selon Kergoat (1992), « la division sexuelle du travail a pour caractéristiques l’assignation prioritaire des hommes à la sphère productive et des femmes à la sphère reproductive ainsi que, simultanément, la captation par les hommes des fonctions à forte valeur sociale ajoutée (politiques, religieuses, militaires, etc.) Cette forme de division sociale a deux principales organisateurs: le principe de séparation (il y a des travaux d’hommes et des travaux de femmes); le principe hiérarchique (un travail d’homme « vaut » plus qu’un travail de femme). » La division sexuelle du travail n’est pas une donnée immuable, n’est pas naturelle mais est un construit social produit des rapports sociaux de sexe.